Qu’est-ce qu’un tiers-lieu

Qu’est-ce qu’un tiers-lieu ?

 

 

En France, le terme de tiers-lieu est étroitement lié à une dimension « informatique » dans un cadre de lutte contre l’exclusion numérique, et de l’isolement des travailleurs indépendants et des télétravailleurs. On associe ainsi ce terme à la notion de bureaux partagés et autres fablabs.

 

Originairement, c’était tout autre chose.

 

Le premier à avoir fait référence au « Tiers-lieu » (The Third Place) était le chercheur américain en sociologie Ray Oldenburg dans son livre publié en 1989, « The Great Good Place » (New York: Paragon House, 1989) ISBN 1-56924-681-5 Category:Da Capo Press books)

 

Le problème – américain – traité à l’époque par Oldenburg était la souffrance liée à la solitude des individus suite aux nouveaux types d’urbanisation (notamment le développement de lotissements de banlieues, accessibles uniquement en voiture) : le chercheur souligne que pour tout équilibre de vie, les individus ont besoin d’un « troisième lieu » pour « faire société », qui n’est ni le lieu du travail, ni le domicile (avec leur tensions respectives), mais un endroit où il n’y a ni obligations ni tensions, où l’on tisse des liens, où l’on « fait » ensemble. Les Tiers-lieu types décrits dans le livre de Oldenburg sont des cafés (avec des «habitués»), des bibliothèques, les bars, les cours d’immeubles… et les salons de coiffure !

 

Aujourd’hui, en France, le problème de la souffrance liée à l’isolement ne cesse de s’amplifier, même si son origine est désormais multiple (https://www.fondationdefrance.org/fr/7-millions-de-francais-confrontes-la-solitude-decouvrez-notre-enquete-annuelle).

 

Le besoin de « bricoler » ensemble, et de « décrocher » des écrans, et de du monde du travail se fait urgent dans nos vies. À Boisguérin, au fil du temps et des rencontres, nous nous sommes rendus compte qu’un « Tiers-lieu » était né tout naturellement…